Ma copine C. a finalement accouché! Ca ne s'est pas fait tout seul ni en un jour d'ailleurs...
Moi qui suis dans l’obscurité, j’ai voulu savoir le comment du comment de son accouchement, elle l’a fait, elle l’a raconté :
Bravo.
"Mercredi 24 janvier, je lunch avec le père au resto puis je fais les soldes avec D.(le futur papa) (hééé ouais);
arrivée at home je me mets mlle agnes pour defilesde mode sur c+ (eeehh ouais) et hop vla ti pas que je perds les eaux!! la fontaine!!! le liquide amniotique est 100% semblable à de l'eau! genre chaquefois que je fais un mouvement je perds de l'eau la cata!! hoop je file à lamaternité!
Pas de douleurs jusque là, tout va bien; je rentre en urgences on me case ds une chambre "pre natale"; D. reste avec moi jusqu'à 21H puis rentre at home (c pas un hotel non plus nous disent les infirmières!).
A minuit je commence à souffrir MA RACE; des contractions toutes les 5 minutes de plus en plus violentes. Je suis seule. Une sage femme s'occupe de moi mais me dit que aucune des 8 salles d'accouchement est libre (SUPER);
il y a bcp defemmes qui arrivent en urgence mais elles, elles sont toutes dilatées alorsque moi QUEDALLE! mais je souffre!! horrible!!
Alors je prends mon mal en patience, courageusement et je remarque que marcher attenue un tout tout tout petit peu mes contractions qui se rapprochent; je ère ds les couloirs deserts et sombres de la maternité; dehors je vois la neige, les voitures garées et pas une once de vie...
C'est space comme ambiance; je suis toute fébrile et tremble de partout, je me disque j'ai de la fièvre et que c'est normal vu mon état... je prefere être seule pour vivre ce calvaire; avoir D. à ce moment auraitété pire car le voir m'aurait mis une "pression" supplementaire... De toute façon il n'aurait rien pu faire...
Je vois de temps à autre des femmes sur les lits roulants sortir des salles d'accouchement... je me dis "putain ouf pas trop tôt ça va être mon tour!!enfin!!".
Mais NON! toujours et encore des urgences qui se pointent et qui sont prioritaires car dilatées.
Bref à 7H du mat on me transfere finalement en salle d'acc; D. me rejoint aussitôt; là j'attends encore une heure qu'on veuille bien me faire cette tant attendue péridurale.
A 8H l'anesthesiste se pointe et me pique plusieurs fois, et là j'aurais vraiment pu l'embrasser tellement c'est le bohneur, la délibrance!!! je ne sens plus grand chose, ni mes jambes du reste. J'ai chaud et des fourmis partout!
Et là, ce jeudi 25 janvier, de 8H à 22H je reste dans la salle d'accouchement; j'ai environ 8 appareils branches sur moi (j'ai eu le tempsde les compter...) genre 3 monitorings dont 1 croché sur le scalp de monpetit BB. Gore. Sinon j'ai un masque d'oxygene, des perfusions, le truc pourla tension qui se met en branle toutes les X minutes, et puis... tout ce quema memoire a zappé. Il se fait tard.
Je commence finalement tardivement à dilater (apres injections d'hormones pour accelerer le processus);
mais en début de soirée vers 19H on commence à s'agiter et les chefs de clinique et équipes de jour et de nuit se succedent etc etc et je vois que l'inquiétude monte (D. le premier, et aussi pour le bb).
D. me soutient la nuque, je pousse, je pousse mais rien n'y fait, la tête ne descend pas assez; les médecins ne veulent pas utiliser le forceps ou ventouse car tête pas assez descendue.
Vers 21H on se dit que non c bon la tête descend bien et je suis maintenant dilatée à 10. Donc les médecins sont enthousiastes et me disent que je vais peut -être pouvoir éviter la césarienne, chose à laquelle je ne m'étaisabsolument pas préparée.
S'il y a une chose que j'ai compris en obstétrique, c'est que le scenario que tu penses que tu vas vivre pour ton accouchement n'est JAMAIS le bon.
Moi, une césarienne?? Allons bon.
Bon il est 22h mais la tête pas assez basse et surtout mal engagée donc cela fatigue le petit coeur du BB et il faut envisager d'urgence la salle d'opération.
En 2 minutes j'y suis transférée; D. part avec le personnel soignant pour se changer en habits verts de chirurgiens. Il revient vers moi derrière un drap qu'on nous a installé. HEUREUSEMENT ;)).
En fait il me reinjectent une dose de péridurale et je suis consciente mais qd même un peu ds les vappes; je sens qu'on me triture le ventre mais pas de douleurs.
Les jeunes chirurgiens plaisantent (tout le monde a mon âge) et parient sur le sexe du bb car ne savent pas non plus le sexe, cest une super ambiance tres detendue et en même temps tout le monde est super competent.
En 20 minutes, il est 22H21 I. est là!
Le plus grand moment de ma vie est certainement celui où le chirurgien me présente un petit garçon (la seule chose que j'ai le temps de voir c'est des grosses coucougnettes! celles des nouveaux nés sont bien développées ;))
2 secondes au dessus de ma tête! un garçon! I knew it! ce qui me vaut par la suite tous les "aaah je te l'avais bein dit!!! je le savais!!! " . Passons.
D. part avec le pediatre administrer les premiers soins à notre trésor.
Je suis recousue et entends les gags de léquipe des médecins et ils memettent du jazz dans la salle d'op!! Tres cool.
C'est en fait tres rassurantet je plane un peu ... Suis je sous morphine? Peut-être.
Je le serai après pour les douleurs aussi.
Je demande durant qu'on me recoud si je pourrai petit déjeuner le lendemain car là cela fait plus de 24H que pas bouffé! et la Caro ben elle ne perd pasle nord pour la graille hein! c bien connu... On me dit que oui (maisfinalement en fait ce n'est que 2 pauvres biscottes et thé!)
On me transfere dans une salle de réveil. J'ai I. qui essaie de têter je crois qu'il y a du collostrum (le premier lait maternel, particulierement riche).
On me le laisse 10 min puis on m'annonce que j'ai contracté une infection du sang! durant la perte des eaux, il n'y a plus de barriere et les bacteries peuvent facilement s'infiltrer.
Tu m'etonnes suis restée silongtemps dans cette chambre et couloirs... Toute la nuit...
Suis toujours sous perfusion et ce durant 3 jours, je ressemble à une tox avec tous mes hématomes sur les 2 bras.
On me prend I. pr le mettre en dep. néo natalité. Il a peut être aussi l'infection du sang et les bb infectes sont evidemment tres surveilles;
Je suis séparee (une dechirure) de lui et en plus il est ds un autre bâtiment.
Je pleure, je pleure, je ne fais que ça, je demande une boîte de kleenex, je me cache sous un torchon, je perds les eaux, mais des yeux.
ON m'a enlevé mon Prince I., c'est vraiment un horrible sentiment;
je ne suis pas débile je sais bien que c'est pour son bien mais tellement de fatigue, de souffrance (la cicartrice se reveille et on m'a incisé 7 couches dans le ventre...) et ce nouveau sentiment: JE SUIS MAMAN.
Finie, terminée l'insouciance.
D. doit repartir il est 2H du mat et les infirmieres ne le laissent pas dormir pres de moi. Il prend un taxi. Je suis dégoutee et lui fait un clash avec l'infirmière mais je suis trop fatiguée donc il laisse tomber et part.
Je passe une nuit horrible à me réveiller toutes les 15 minutes. J'ai mal et je pleure. Mon fils!!!
Je demande à parler à l'infirmière qui s'occupe de I.
Il doit subir une prise de sang. Aïe!!
D. revient vite et je suis transferee en post partum; re nouvelle chambre; je pleure encore, une vraie fontaine, je suis en chaise roulante etcrève de mal, je reprends de la morphine.
Finalement après des larmes, encore, je récupère mon trésor; ouf il va bien et n'a pas contracté mon infection! OUF!
il est sublime et nous l'observon ssous toutes ses coutures, je ne l'ai pas encore bien vu que 10 minutes!
IL est 16H et nous sommes une famille!
Voilà les z'aventures de Prince I. et sa maman!
Elle va mieux même si elle ne peut pas encore courrir ni même marcher plusde 10 minutes mais QUEL BOHNEUR je n'ai pas trouvé les mots dans le dico...La plus heureuse des mamans"
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